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Je suis dans le désert, à environ 40 km de Zahraa el Maadi, lorsque je m’arrête pour pique-niquer au bord d’un rond-point. Je suis assis sur une rambarde et regarde passer les camions et voitures qui me saluent de la main et, parfois, me lancent un « Welcome in Egypt ! ». Je les salues également et leur crie un merci en retour. Certains s’arrêtent pour me demander si j’ai besoin d’eau. Je pense à tout le poids que j’ai déjà sur le vélo. Je suis parti ce matin avec 6,5 litres d’eau, et il m’en reste 5 pour deux jours de vélo à travers le désert. J’estime avoir suffisamment de réserve et décline donc leurs dons.
À l’exception de quelques détours mineurs, la route sur laquelle je me trouve, suis presque parallèlement, à quelques centaines de mètres près, l’autoroute. Le trafic, plutôt chargé, est essentiellement composé de camions. Je dois régulièrement rouler sur le bas-côté de la route pour éviter la collision, en particulier lorsque je me fais dépasser, alors qu’un autre véhicule arrive en sens inverse. Il faut alors faire attention à éviter les cailloux, le sable et les amas de détritus divers et variés éparpillés sur la trajectoire.
Il n’y a que deux routes qui vont vers Aïn Sokhna depuis Le Caire : la route nationale que j’ai emprunté depuis ce matin et l’autoroute. Situé en plein désert, le rond-point sur lequel je me trouve relie les bretelles de l’autoroute à la route nationale et à un complexe d’installations industrielles. D’après mes amis cyclistes du Caire, la route la plus rapide et sécurisée pour atteindre Aïn Sokhna, serait l’autoroute. J’ai néanmoins opté pour la route nationale car, en bon cycliste européen que je suis, les autoroutes, ce n’est pas fait pour les cyclistes. Pas parce que c’est interdit, mais parce que les autoroutes sont synonymes de circulation rapide, et qui dit vitesse des véhicules, dit augmentation de la vulnérabilité du cycliste.
Avant de me remettre en route, je vérifie la carte et me rends compte qu’il y a, à quelques centaines de mètres de distances, ainsi qu’à environ 10 km, deux autres sorties et accès rejoignant la route nationale. Je décide donc de tester les conseils de Mohammed, et voici sur quoi je tombe : Continue reading “Égypte #5 – L’autoroute” →
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