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Les feuilles jaunies des arbres et le vent frais de Roynac me font penser que l’automne est arrivé. Je remarque, en inspectant le jardin, une abeille en train de se noyer dans la piscine. Elle flotte à la surface de l’eau et tente de s’envoler. Sa lutte désespérée la fait tourner en rond et crée une onde de vagues autour d’elle. Fasciné par ce spectacle, je décide de sortir mon téléphone pour saisir cette image. Dit comme ça, cela semble cruel. Mais mon intention n’est pas de la laisser mourir. J’imagine, lorsque je la sors de l’eau, qu’elle va s’envoler. Or il n’en n’est rien. Elle reste dans le creux de ma main et semble reprendre son souffle. Après quelques minutes, elle m’offre un spectacle auquel je ne m’attendais pas, en entrant dans une sorte de rituel méthodique pour se sécher. Le genre de rituel que nous avons tous en sortant de la douche. Certains d’entre-nous commencent par se sécher les cheveux, puis les bras, puis le torse. D’autres le feront dans un ordre différent. Cet instant me rappelle les heures passées avec les abeilles et mon ami Jules. Et les heures passées à observer les fourmis et termites lorsque j’étais enfant. La vidéo n’a rien à voir avec le cyclisme ou le diabète. Prenez-la plutôt comme la contemplation de l’instant présent…